Fondation Giacometti -  [Petite tête de Marie-Laure de Noailles sur socle]
Fondation Giacometti -  [Petite tête de Marie-Laure de Noailles sur socle]
Fondation Giacometti -  [Petite tête de Marie-Laure de Noailles sur socle]
AGD 775

[Petite tête de Marie-Laure de Noailles sur socle]

Date de création Vers 1946

Technique Bronze

Dimensions 12,1 x 5 x 5 cm

N° d'edition 7/8

Fondeur L. Thinot Fondeur

Date de fonte 1973

Collection Collection particulière

Description

Collectionneurs et mécènes des surréalistes, le vicomte et la vicomtesse Charles et Marie-Laure de Noailles sont parmi les premiers collectionneurs de Giacometti. Ils achètent notamment la « Tête qui regarde » dès 1929, lors de l'exposition à la galerie Jeanne Bucher qui introduit Giacometti dans l'entourage surréaliste, et commandent à l'artiste une figure en pierre pour le jardin de leur villa à Hyères (1930-1932). Giacometti reste très lié aux Noailles même après sa sortie du mouvement surréaliste survenue en 1935. Il réalise une série de portraits de Marie-Laure de Noailles, en dessin et en sculpture, en 1946 et 1947.
Ce portrait est datable vers 1946, juste après le retour de Giacometti à Paris en septembre 1945, venu de Suisse où il avait passé la guerre. Il fait partie d'un groupe de sculptures réalisées alors, avant que l'artiste trouve en 1947 le style allongé qui le rendra célèbre.
Giacometti réalise depuis 1938 des sculptures de très petites tailles : «Je faisais ça malgré moi. Je ne comprenais pas. Je commençais grand et je finissais minuscule. Seul le minuscule me paraissait ressemblant», dit l'artiste lors d'un entretien en 1951. Si la petite taille du personnage traduit la dimension réduite d'une figure, lors qu'on la perçoit à une certaine distance, le socle de grand dimension sert à rétablir le juste rapport de proportion entre la figure et l'espace qui l'entoure. Le buste et le cou du modèle sont à peine esquissés, comme jaillissant du volume même du socle. Le visage est décrit par des lignes essentielles, avec très peu de détails. Malgré cela, et malgré la très petite taille de l'oeuvre, les traits de Marie-Laure de Noailles - son visage ovale et son nez allongé - y sont très reconnaissables. Jamais exposé du vivant de l’artiste, le plâtre de cette oeuvre a connu une édition en bronze seulement en 1973.

Inscription

Signature et numéro de fonte sur le côté du socle à sa droite " A. Giacometti 7/8 "

Provenance

Annette GIACOMETTI
Collection particulière
Collection particulière
Vente Christie's New York New York, NY (États-Unis), 7 Mai 2008, lot n°438
Collection particulière

Historique des expositions

2011 Alberto Giacometti. Der Ursprung des Raumes, Salzbourg (Autriche), Museum der Moderne Mönchsberg, du 26 mars au 3 juillet 2011

Bibliographie

Impressionist and Modern Art. Day Sale, New York, NY : Christie's New York, 2008, lot n° 438, p. 210, ill. p. 211
Markus BRUDERLIN, Toni STOOSS (sous la direction de), Alberto Giacometti. Der Ursprung des Raumes, Ostfildern : HATJE CANTZ VERLAG, 2010 / Wolfsbourg : Kunstmuseum Wolfsburg, 2010 / Salzbourg : Museum der Moderne Mönchsberg, 2010, p. 77, ill. p. 77

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