Fondation Giacometti

Alberto Giacometti avait déjà créé des lampes pour le décorateur Jean-Michel dans les années 1930. Après guerre, il crée de nouveaux objets d’art décoratif. Il s’agit alors le plus souvent de commandes faites par des proches et qui ont connu des éditions très limitées.
Deux figurines aux bras levés, posées sur une fine terrasse, encadrent une coupe. Cette lampe n’est pas sans rappeler les recherches que Giacometti poursuit au même moment dans ses sculptures. De 1949 à 1951, il réfléchit à la petite femme aux bras levés pour sa sculpture intitulée « la Cage », et traite également cette figurine seule (un bronze unique est offert à Alexandre Liberman), avant de la décliner en couple pour cette lampe éditée à partir de 1956. Si la coupe évoque l’Egypte, on retrouve également une influence de l’art africain et des sculptures dogons qu’étudiait Michel Leiris (qui écrit sur Giacometti en 1949 et 1951) et que vendait le galeriste Pierre Matisse.
Un exemplaire de cette lampe faisait partie de l’exposition « Antagonismes 2, L’objet » au Musée des arts décoratifs en 1962. Cette exposition d’avant-garde, organisée par François Mathey, visait à montrer le rôle joué par les artistes dans l’abolition des frontières entre « beaux-arts » et « objets d’art ».
Les exemplaires en bronzes ont été tirés d’après le chef-modèle conservé aujourd’hui au musée des Arts Décoratifs à Paris.

Signé sur la base " A. Giacometti "
Numéroté sous la base " 07 "

Alberto GIACOMETTI
Pierre Matisse Gallery
Collection particulière